L’endométriose est une maladie gynécologique hormono-dépendante et associée à une inflammation chronique qui provoque des symptômes de douleurs pelviennes. Elle se définit par la formation de tissu endométrial en dehors de l’utérus.
Les cellules endométriales ectopiques (du grec « »ex topos »» qui signifie « »en dehors du lieu »») peuvent se retrouver sur les ovaires, les trompes de Fallope, les ligaments soutenant l’utérus et sur la surface extérieure de l’utérus. Mais on peut parfois retrouver des cellules endométriales ectopiques sur les intestins, la vessie ou les reins. Cette pathologie invalidante touche plus d’une femme sur dix. Les conséquences sur la vie de tous les jours ainsi que les complications sont nombreuses. De nombreuses femmes cherchent des solutions naturelles pour améliorer leur qualité de vie, et notamment leurs douleurs. L’alimentation fait partie intégrante d’une approche holistique pour lutter contre l’endométriose.
Pourquoi agir par l'alimentation pour lutter contre l'endometriose ?
L’alimentation n’a pas pour seul but de limiter les symptômes de la maladie.
Elle permet en réalité d’agir sur ces cinq points ! :
- Diminuer l’inflammation
- Lutter contre le stress oxydatif (excès de radicaux libres, dépassant les capacités antioxydantes de l’organisme)
- Moduler les hormones, notamment en jouant sur la détoxification hépatique
- Diminuer l’exposition aux perturbateurs endocriniens
- Réduire les troubles digestifs
Etudes sur le lien entre alimentation et endometriose
La plupart des données dont nous disposons sont issues d’études d’observation (cas-témoins ou études de cohorte). Elles ne prouvent pas le lien de causalité, d’où leur faiblesse. Néanmoins, elles donnent de précieux indices quand on les compare aux études animales et celles in vitro. La consommation de fruits, de légumes et d’huiles de poisson est probablement liée à un risque plus faible de développer l’endométriose. À l’inverse, les facteurs qui augmentent le risque d’endométriose comprennent la consommation de viande rouge, charcuterie, alcool…
Les interventions nutritionnelles se basant sur les études disponibles (éviction gluten, parfois des FODMAPs, large consommation de fruits et de légumes, emphase mise sur les oméga-3 EPA/DHA) soulagent généralement plutôt bien les symptômes des femmes atteintes d’endométriose. À côté de l’alimentation, une multitude de substances naturelles peuvent également aider en ciblant des mécanismes bien précis, impliqués dans la physiopathologie de l’endométriose.
De nombreuses recherches sur le lien entre les substances naturelles et l’endométriose existent et sont encourageantes. Parmi les substances naturelles étudiées, il y a notamment le rôle de la curcumine, du gingembre, du magnésium, de la mélatonine, de la N-acétyl-cystéine, des oméga-3 (EPA – DHA), du Palmitoyléthanolamide, des probiotiques « Lactobacillus gasseri », du Pycnogenol®, de la quercétine, du resvératrol, du romarin, du sulforaphane, du thé vert, des vitamines B, C, D, E et du zinc.
Ces substances naturelles citées ci-dessus s’attaquent aux différents mécanismes impliqués dans la maladie (stress oxydatif et inflammation, prolifération cellulaire et apoptose, invasion et adhésion, angiogenèse, déséquilibres hormonaux).